Romont passe au parking payant

Dès ce mardi, il n'est plus possible de se parquer gratuitement plus d'une heure dans le chef-lieu glânois.

Aucune amende n'a été distribuée aujourd'hui, seulement des avertissements. © La Télé
Fini le disque bleu. À Romont, les places de stationnement en ville sont désormais blanches… et payantes. Dès 8h ce mardi, des agents communaux ont épaulé les automobilistes parfois perdus devant les nouveaux horodateurs. "Quinze minutes pour comprendre comment ça marche, ça laisse plus grand-chose de gratuit", lâche un usager, mi-blagueur, mi-agacé. La commune a mis fin à la gratuité généralisée, dernier cas du genre dans les chefs-lieux fribourgeois. Mais le syndic, Jean-Claude Cornu, l’assure : il ne s’agit pas d’un simple alignement sur les autres. « Le but, c’est de libérer des places. »

Entre un et deux francs de l'heure

Car à Romont, de nombreuses voitures restaient toute la journée, souvent grâce à un disque tourné à intervalles réguliers. "Ces véhicules ventouses, c’était un problème", tranche le syndic. Même constat pour les zones totalement gratuites, qui servaient fréquemment de parking relais improvisé. "Beaucoup les utilisaient pour aller prendre le train ou partir en vacances", ajoute Jean-Claude Cornu.
Le dispositif prévoit une première heure gratuite, puis une tarification de 1 à 2 francs selon la zone. En centre-ville, on peut se garer au maximum trois heures. Seules la Promenade des Avoines et la maison St-Charles autorisent le stationnement longue durée. "Une heure, ça me suffit pour faire mes courses", estime Agnès, une habituée du coin. "On a l’habitude de payer ailleurs", ajoute-t-elle. Nelly, habitante de la région, digère moins bien la nouvelle : "On fait l’effort de venir dans les commerces locaux, maintenant, on paie pour rester." Son compagnon tempère : "Ça va rentrer dans les mœurs." Même tonalité chez Hélène, Romontoise : "J’aimais bien ne pas devoir payer… mais on s’adapte.
Visiblement, la population prend le virage. Ce mardi, la commune n’a distribué aucune amende, uniquement des avertissements. "Les gens ont compris que ça avait changé", constate Adrien Ekoli, chef de projet mobilité. "Certaines rues sont plus dégagées qu’avant." Et preuve d’un certain engagement : plus de 300 vignettes mensuelles ou annuelles ont déjà été achetées par les habitants et employés.
La Télé - Cloé Pichonnat
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